05 - Ou va le monde ?
- JF
- 21 févr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mars

Deux grands yeux noirs agrandis de terreur
Une mère affolée qui serre sur son cœur
Cet enfant qui est sien
Et puis plus rien
Explosion, trou béant, une intense poussière
Engloutissant d’un coup le bambin et la mère
L’avion s’éloigne et poursuit son chemin
Vers d’autres grands yeux noirs et vers d’autres gamins
Bras et jambes rendus à l’état d’allumettes
Ventre énorme, tendu surmonté d’une tête
Que l’enfant ne tient plus gisant inanimé
Sur le sein desséché d’une mère affamée
Et puis plus rien
La vie a déserté le petit éthiopien
L’infirmière s’éloigne et poursuit son chemin
Dans l’espoir chimérique de sauver d’autres humains
Femmes-enfant que l’on viole et femmes qu’on lapide
Sous l’œil indifférent de ces tyrans cupides
Pour qui la vie n’est rien
Sacrifiant sans remord un peuple qu’il dit sien
Pour toujours plus d’argent, toujours plus de pouvoir
Laissant ce peuple exsangue mourir de désespoir
Ou fuir dans l’espérance de trouver le chemin
D’une terre nouvelle où l’on mange à sa faim
Mais qui donc êtes-vous, odieux tyrans d’Afrique
Imposant sans pitié vos lois ploutocratiques
Si elle contrarie vos pouvoirs régaliens.
Pour vous aussi la vie n’est rien ?
Pays du monde entier dont l’hypocrite compassion
Masque des intérêts qui n’avouent pas leurs noms
Oubliant pour un temps vos choix économiques
Vouant aux Gémonies ces tyrans sataniques
Mettrez-vous pour finir un terme à ces carnages
Qui endeuillaient le monde déjà au moyen-âge
Pour que Christ crucifié pour sauver les humains
N’aie pas, face à cela, donné sa vie pour rien.
"Pays du monde entier dont l’hypocrite compassion
Masque des intérêts qui n’avouent pas leurs noms "
C'est si vrai! Merci de l'écrire! Nous ne devons pas cesser de dénoncer, de dire, de lutter chacun à notre manière contre ces flagrantes injustices qui se multiplient dans le monde ...